...soit je n'ai vraiment pas la main heureuse ces temps-ci.
J'ai terminé hier LE PRIX MEDICIS ETRANGER 2010, une majorité d'excellentes critiques, vous l'imaginez bien, quelques réfractaires comme moi pour me soulager, mais vraiment, je me sens un peu décalée en ce moment.
Le lieu m'attirait, une île perdue, inhabitée en Alaska, la trame aussi, un père décide d'y vivre seul, un an avec son fils de treize ans. La quatrième de couv' annonce un séjour qui tourne au cauchemar, je me doute bien que cela ne va pas être une partie de plaisir pour le fils et son père. Pour moi non plus.
J'ai été jusqu'au bout parce que je voulais voir comment Monsieur VANN allait s'y prendre pour construire une fin à son histoire. Et...il s'y prend, voilà!
Je ne peux rien dévoiler de l'histoire, sinon le lire n'a plus aucun intérêt (déjà que c'est moyen, on va lui laisser un peu de chance), mais quand on sait qu'il s'agit plus ou moins d'une transposition auto-biographique (je ne l'ai su qu'après), on comprend un peu mieux la raison de l'existence de ce livre. Il joue avec une analyse psychologique de bas-étage, en passant par des moments ultra-trash (limite même).
En clair, je ne conseille à personne d'aborder Sukkwan Island.
Sukkwan Island, David Vann, éditions Gallmeister, traduction Laura Derajinski