mercredi 31 août 2011

jeudi 25 août 2011

???

L'inconscient a ses raisons dans lesquelles la raison elle-même se laisse engloutir. 
J'ai acheté Les Déferlantes, JE ne l'avais pas lu. 
Enfin le JE avec qui je vis au quotidien ne l'avait pas lu. Parce que dès les premiers mots, j'ai su que l'autre, le JE qui dévore mais qui garde pour lui les choses qu'il a peur qu'on digère mal, celui-là, ce JE-là, l'avait bien lu. Et beaucoup aimé sans doute, au moins autant que ce que je l'ai aimé cette fois-ci.
Ce texte de Claudie Gallay est magnifique, tout en finesse et en sensation, je pourrais même dire qu'il est inoubliable...si je ne l'avais pas enfoui dans mes cases à mystères. Je suis toujours époustouflée et épouvantée de voir que ce cerveau qui m'appartient vit une partie de sa vie sans moi. 
On le sait, bien évidemment depuis longtemps, depuis l'école, et puis d'autres fois où on a bien vu qu'on planquait des trucs dans les tiroirs de la mémoire, mais avec le temps qui passe on s'attend moins à ce que cette espèce d'air-bag intervienne.
C'est sûr que Les Déferlantes, ça remue. C'est sûr que ça ouvre des portes chagrines, c'est sûr que des douleurs resurgissent, c'est sûr. Mais c'est aussi de tellement belles images, des odeurs, des couleurs, des frissons.
Peut-être que je vais l'oublier encore, et avoir le plaisir de l'ouvrir à nouveau, pour le lire encore. 

Les Déferlantes, Claudie Gallay, éditions du Rouergue

lundi 22 août 2011

Fil de lecture #4

Les larmes de Tarzan, Katarina Mazetti, éditions Babel, traduction Léna Grumbach et Catherine Marcus

vendredi 19 août 2011

La vie

Je m'attendais à encore plus. 
Je ne suis pas déçue, ce n'est pas ça. 
J'en attendais trop. 
Il est juste beau et simple. 
Des mots choisis, des sentiments, des questions, des espérances, des déceptions. Des roses, des collants, des robes, de la sauce au vin rouge. 
Juste la vie, si simple et si grandiose.


J'ai pensé à Cinéma Paradiso au fil des pages. A Mastroianni aussi. 
J'ai pensé à l'Italie. J'ai vu l'Islande. Je me suis vue dans mon jardin, et j'ai revu ma mère.
Étrangement je n'y ai pas associé de partition musicale. La musique de la vie lui suffit. Le silence de l'abbaye et de la roseraie y sont peut-être pour quelque chose.

Cet été est décidément ponctué de lectures troublantes. Celle-ci sera un de mes plus jolis souvenirs, mais je ne change pas d'avis à propos des roses.

Rosa Candida, Audur Ava Olafsdottir, éditions Zulma, traduction Catherine Eyjolfsson


Fil de lecture #3

Confessions d'une radine, Catherine Cusset,  éditions Gallimard

dimanche 14 août 2011

Petite philosophie du voyage

Ce titre, c'est le nom d'une collection que je viens de découvrir, et qui rassemble de belles émotions en humanité et en écriture. 
Le rythme de l'âne, Petit hommage aux baudets, grisons et autres bourricots  retrace les voyages de Mélanie Delloye avec ses ânes.
Elle nous emmène en balade à travers l'Europe, ou juste au bout du village, au rythme de ses protégés.
C'est un petit livre empreint d'une simplicité et d'une poésie rare.

Le rythme de l'âne, Petit hommage aux baudets, grisons et autres bourricots , Mélanie Delloye,  éditions Transboréal

**J'ajoute ici une note de l'éditeur:
Transboréal est une maison d'édition qui veut promouvoir le travail d'auteurs, d'illustrateurs et de photographes ayant fait preuve d'abnégation et de courage lors d'études ou de voyages au long cours marqués par une réelle connivence avec le milieu humain et le monde naturel. 

vendredi 12 août 2011

Si j'aurais su, j'aurais pas lu

Si comme moi, ce que tout le monde aime, c'est pas trop ton truc, en général, ne pose pas ta main sur Le livre sans nom. Ce bouquin n'a pas plus d'intérêt que de nom.
Je suis totalement responsable de mon choix, je fainéantise un peu cet été, et ne me préoccupe pas trop des critiques littéraires en qui j'ai confiance. Et puis j'aime bien prendre des livres au hasard, comme ça. Et c'est publié chez Sonatine, d'habitude leurs choix me plaisent.
Mais là...
C'est le sommet du livre à deux balles. Que pourtant énormément de gens lisent et trouvent "génial", "énorme", "mais c'est trop top!! hin hin"...
Le pire de tout, ce sont les vampires. Oui oui, il y a des vampires, et du sang à gogo, le tout rythmé par une écriture bon marché.
D'aucuns y voient du Tarantino, sauf que Tarantino est un perfectionniste qui a de l'humour et de la culture.
Mais là...
Alors je veux bien prendre du recul, second degré, troisième degré, soixante-troisième degré...
Mais là...
En fait ce qui fait le succès de ce livre, c'est l'anonymat de celui ou celle qui l'a écrit...Si ça s'trouve c'est même un vampire, et il préfère rester discret de peur de se jeter sauvagement sur chaque journaliste qui l'interviewerait (humpf je suis contaminée).
Je ne peux t'empêcher d'être tenté(e), mais tu ne diras pas que tu n'étais pas prévenu(e).

Le livre sans nom, éditions Sonatines

mercredi 10 août 2011

Fil de lecture #2

L'ombre de ce que nous avons été, Luis Sepulveda, éditions Métailié, traduction Bertille Hausberg

lundi 8 août 2011

Des pages à tourner

J'ai été à la librairie, et j'ai rempli mon cabas.

Et j'ai lu d'une traite un autre livre de Fabio Geda, qui s'intitule Dans la mer il y a des crocodiles.
Il ne m'a pas fait le même effet que le précédent, bien qu'il soit tout aussi intéressant.
Il s'agit de l'histoire vraie d'un jeune clandestin Afghan, Hazara plus exactement, une ethnie chassée par les talibans.
Ce dialogue entre Enaiatollah (le jeune) et Fabio Geda nous emmène au coeur du Moyen-Orient, dans un monde qu'on a du mal à imaginer à la même époque que la notre. 
On a beau se documenter, être attentif, c'est toujours inimaginable et intolérable de réaliser la persécution gratuite.

"Ça se passe comme ça chez nous.
Les talibans ont un dicton: aux Tadjiks le Tadjikistan, aux Ouzbeks l'Ouzbekistan, aux Hazaras le Goristan.
Gor signifie tombe."

Dans la mer il y a des crocodiles l'histoire vraie d'Enaiatollah Akbari, Fabio Geda, éditions Liana Levi, traduction Samuel Sfez

jeudi 4 août 2011

Les Indiens et tout le reste

Je viens de le terminer. 
Le livre qui aura troublé mon été.
C'est l'histoire d'Emil, un petit Roumain de treize ans qui vit à Turin en situation irrégulière et qui part à la recherche de son artiste de grand-père, à travers l'Europe.
Dit comme ça, ça n'a l'air de rien, et pourtant il y a tout, dans ce livre. La vie en pointillé et en danger de ces enfants-là, leur parachutage dans un monde d'adultes beaucoup trop tôt, beaucoup trop brutalement, beaucoup trop crûment. 
Un véritable western des années 2000, empreint de la poésie et de la naïveté de l'enfance.
"J'avais dit en mon for intérieur: Si tu me fais retrouver la balle, je jure que je dirai non à chaque fois que Mihai m'invitera à aller jeter des pierres sur la cloche de l'Eglise Noire, même si c'est la plus grande de toute la Roumanie. Et je ne parlerai plus jamais de ce que tu sais avec Vior. Et quand il me dira "regarde", moi je m'en irai. Je le jure. J'avais fait quatre fois le signe de croix, pour que ça marche mieux. Puis je m'étais allongé sur le sol, en posant ma joue sur le carrelage humide, et j'avais fermé un oeil. La silhouette évanescente de la balle m'était apparue immédiatement, trouble entre les moutons de poussière, derrière le pied du buffet.
J'avais pensé: Dieu existe.
Mais quand j'avais prié encore plus fort pour qu'il ne laisse pas ma mère mourir et qu'avant l'aube, pourtant, elle avait soufflé par le nez comme si elle était enrhumée et qu'elle n'avait plus pu bouger, alors j'avais compris que Dieu était un manipulateur, qui n'existait que quand ça lui chantait."
J'aurais pu te faire goûter plein d'autres parts de ce bel ouvrage, parsemées de jolis et difficiles mots, parce qu'Emil, il recopie et apprend les mots qu'il trouve beaux et compliqués quand il les lit ou les entend.

Je ne le répéterai pas: ce livre est un bijou.

Pendant le reste du voyage, j'ai tiré sur les Indiens, Fabio Geda, éditions Gaïa, traduction Augusta Nechtschein

mardi 2 août 2011

Le cri des feuilles qui meurent

C'est toute la douleur, la poussière et la dureté de l'Afrique.
Toute la chaleur aussi.
Et tout l'espoir.

Le cri des feuilles qui meurent, Libar M. Fofana,  éditions Gallimard, collection Continents Noirs


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