vendredi 29 juin 2012

Chat aide à aimer la pluie

L. me l'avait proposé, il voyageait déjà, M. me l'a envoyé. J'ai alors reçu un chat qui venait du ciel. 
C'était le quatrième, j'en avais déjà eu trois, des chats qui venaient du ciel. Le premier avait joué l'étoile filante, un peu comme celui du livre, les deux autres sont notre lot de douceur et d'espièglerie quotidienne.
Si tu as un chat, si tu SAIS le chat, tu peux lire ce joli texte. Si tu ne comprends pas ce que tes voisins, amis, collègues, parents, ennemis, amoureux...  si tu ne comprends pas ce que les autres que toi trouvent dans une relation avec un chat, laisse passer ce livre. Il te hérisserait autant qu'il m'a caressée.

Le chat qui venait du ciel, Takashi Hiraide, éditions Picquier poche, traduction Elisabeth Suetsugu

Affection chronique

J'ai pas pu m'en empêcher, j'ai boulotté la saison 2 dans la foulée. Pour l'instant je vais m'arrêter là et essayer de  terminer quelques uns de la dizaine de livres en cours qui n'attendent que moi. Essayer de n'en commencer aucun autre, essayer de résister à la tentation, essayer de ne pas croiser la saison 3 de ces chroniques addictives.

Nouvelles chroniques de San Fransisco, Armistead Maupin, éditions 10/18, traduction Pascal Loubet

mardi 26 juin 2012

Chroniques à grignoter

Tu sais comment c'est quand tu viens de cuire un pain d'épices. Ça embaume, tu te dis non il faut attendre qu'il refroidisse, et dans la minute qui suit tu en coupes une petite tranche pour voir. Le bout bien croûté. Tu le coupes en deux parce que quand même faut pas exagérer. Entre temps forcément, ça refroidit un peu. Alors tu vas en rechercher une lichette. Et puis de miettes en miettes, tu finis par en avoir mangé un bon bout. 
C'est pareil avec Les chroniques de San Fransisco (bon ça va, ben non je ne les avais jamais lues...). C'est pareil parce que tu empoignes le bouquin en te disant que tu vas juste jeter un oeil, et tu le poses parce que tu as autre chose à faire, et tu le reprends parce que c'est découpé de telle sorte que tu peux bien en relire un morceau, vite fait . Finalement tu le reposes et tu louches déjà sur le deuxième volet.
Te voilà embarqué dans une maison bleue adossée à la colline, enfin c'est pas tout à fait ça, mais c'est la même époque, plus ou moins la même aventure, en plus détaillé, en plus long, en plus drôle. Tu vois presque passer le cable car.


Les chroniques de San Fransisco, Armistead Maupin, éditions 10/18, traduction Pascal Loubet

Fil de lecture #11

Le Montespan, Jean Teulé, éditions Julliard

samedi 23 juin 2012

Suite et fin et poc

Je l'attendais. Je l'avais même réservé à la bibliothèque. J'avais plus ou moins imaginé une fin, mais elle me semblait tellement facile et prévisible que je trépignais de lire l'autre, celle que Murakami avait échafaudée. 


Je ne peux décemment rien te raconter sauf ma déception d'avoir deviné très vite les dernières pages de cette aventure. Sauf mon ressenti à peu près aussi plat qu'un carrelet (pourtant c'est joli un carrelet) devant cette fin digne de... digne de je ne peux pas trop la décrire si tu lis et que tu as envie d'aller au bout.
Si j'avais su, j'aurais juste lu les deux premiers, pour le rêve et l'insaisissable.

rrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrRRRRR

1Q84, livre 3, Haruki Murakami,  éditions Belfond, traduction Hélène Morita

mercredi 13 juin 2012

L.

Y en a une qui m'a envoyé un livre. 
Pour me pommader le coeur. 
Pour me dorloter la pensée.
Longues peines, ça s'appelle. Rien que le titre tu te dis (et elle se l'est dit aussi, t'inquiète): mais elle est folle ou quoi? Comment pommader avec un truc pareil?
Eh ben je te le dis, ça pommade.
Parce que des horreurs pire que tes peurs, ça fait du bien. Parce que c'est tellement criant de vérité que ça en devient invraisemblable et drôle. Parce qu'il y a de la justesse et du cynisme dans cette écriture. Parce qu'un directeur de prison qui revêt la layette de ses enfants pas nés c'est surréaliste. 
Jean Teulé, je ne l'avais jamais lu. Je croyais qu'il m'énervait, je croyais que je n'aimerais pas ses livres. 
Une erreur de jugement.
Faut faire attention à pas se tromper, dans les jugements.









 Longues peines, Jean Teulé, éditions  Pocket

jeudi 7 juin 2012

Frugal

Frugal, c'est un mot qui revient souvent dans 1Q84.
Ce texte est un miracle. Un rêve, une douleur, des questionnements, de la philosophie et des repas frugaux.
Je ne peux rien te dire de l'histoire. D'abord parce que je n'en ai lu que les deux premiers livres pour l'instant, et ensuite parce que c'est une histoire qui ne se raconte pas. Sauf les repas frugaux. 
Un repas frugal ici, c'est une tranche de jambon sur le pouce, une tomate et une pomme ou un yaourt.
Chez Murakami, la préparation d'un dîner frugal c'est ça:
"Il mit de l'eau à chauffer dans une grande casserole, et, en attendant qu'elle frémisse, il ébrancha les haricots de soja, puis les saupoudra de sel sur la planche à découper, bien uniformément. il les plongea ensuite dans l'eau bouillante.
 [...]
Tengo éminça finement une bonne quantité de gingembre. Puis il coupa du céleri et des champignons en julienne, hacha menu de la coriandre. Il décortiqua les crevettes et les rinça à l'eau du robinet. Il les étala sur du papier absorbant, les ordonna soigneusement, l'une à côté de l'autre, comme une rangée de soldats. Une fois les haricots de soja cuits, il les sortit de la casserole, les mis dans une passoire et les laissa refroidir. Après quoi il mit sur le feu une grosse poêle à frire, y versa de l'huile de sésame blanc qu'il répartit uniformément et y fit revenir le gingembre à feu doux.
[...]
Il mit le céleri et les champignons dans la poêle, monta le gaz au maximum et mélangea le tout à l'aide d'une spatule en bambou, en agitant légèrement la poêle. Il assaisonna sa préparation d'un peu de sel et de poivre. Quand les légumes commencèrent à s'attendrir, il ajouta les crevettes égouttées. Il remit encore du sel et du poivre puis versa un petit verre de saké. Il ajouta rapidement de la sauce soja et enfin parsema le tout de coriandre."

Source image internet

 1Q84, livre 2, Haruki Murakami,  éditions Belfond, traduction Hélène Morita
 

vendredi 1 juin 2012

Deuxième couche

En plus des koalas qui tuent, il y a les wombats qui se vengent. Il est terrible l'univers de Kenneth Cook. 
C'est tordant, c'est mordant, ce sont des histoires complètement dingues mais auxquelles tu croirais sans peine, si Kenneth (ouais je me permets de l'appeler Kenneth, je pense qu'il me connait bien maintenant) te les contait de vive voix, accoudé au comptoir devant une pinte de Foster's.
Tu y crois au type qui s'endort ivre mort dans son vivarium, tu crois sans hésiter qu'un koala pue l'essence d'eucalyptus à 10 miles à la ronde et que s'il rote à proximité d'une flamme de briquet les tours jumelles s'effondrent. Tu crois à tout. Et en plus tu te marres. 
Que demander de plus?
























Le problème après ces livres, c'est que même lui (oui UNE tortue peut être un garçon), je ne sais plus s'il est aussi inoffensif qu'il n'en donne l'impression...

La vengeance du wombat et autres histoires du bush, Kenneth Cook, éditions Livre de Poche, traduction Mireille Vignol
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